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L’innocence du carbone, de François Gervais

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Par Francis Richard.

François Gervais l'innocence du carboneLe GIEC est une juridiction d’exception, soi-disant scientifique et intergouvernementale, en réalité seulement intergouvernementale, c’est-à-dire politique. C’est en effet une créature des Nations Unies, dont le but clairement avoué est d’instruire le procès du seul carbone, présumé coupable de tous les maux climatiques que connaît la planète, sans que soit jamais donnée la parole à ses  défenseurs.

Le GIEC ne doute pas, ou si peu. Il affirme, sans vergogne et sans preuve scientifique, avec une probabilité de 90%, que la concentration de CO2 d’origine anthropique est coupable :

  • de l’augmentation de la température moyenne globale, qui pourrait s’élever de plusieurs °C dans les décennies à venir
  • de la montée d’au moins un mètre du niveau des océans
  • de la fonte de la banquise
  • d’une acidification des océans
  • d’événements climatiques extrêmes

À défaut d’éradiquer complètement ce délinquant qu’est le CO2, le GIEC a prononcé sa sentence : sa concentration doit être réduite de 20%, pour limiter la hausse de température moyenne globale à 2°C. C’est l’objet de la COP21 qui s’ouvre à Paris.

Pour sauver la planète il faut en payer le prix, elle le vaut bien ! Ce prix est estimé à pas moins de  35000 milliards d’euros, soit l’équivalent de la dette publique mondiale actuelle…

En réalité :

  • la concentration en CO2 est infime, 390 ppm de l’air en 2013 : elle a été à plusieurs reprises plus importante par le passé, sans que l’homme y soit pour quelque chose
  • la part de CO2 d’origine anthropique est de 5% de cette concentration, on le sait grâce à la mesure de concentration des isotopes de carbone
  • le solde de l’accroissement annuel de la concentration d’origine anthropique est de 0,4 ppm, 25% de l’accroissement de la concentration totale
  • la part de concentration en CO2 d’origine anthropique des pays européens est de 11% de ces 5%, soit 0,55%, c’est dire l’impact d’une réduction de 20% de ces mêmes pays, soit 0,45%
  • les 95 autres % de la concentration sont en fait le fruit des échanges naturels avec la biosphère : sa croissance résulte en majeure partie d’une élévation de la température, la courbe de concentration en CO2 suit de six mois celle de la température au cours des trente dernières années
  • l’effet de serre du CO2 a atteint ses limites avec la concentration actuelle : il y a saturation des molécules de CO2 dans l’absorption du rayonnement infrarouge ; deux vibrations principales sont en effet actives : à 20 et à 70 térahertz, soit moins de 10% de la gamme infrarouge
  • compte tenu de tous les facteurs entrant en jeu, l’impact sur la température des émissions anthropiques de CO2 peut être estimé à 0,0005°C par an, soit à 0,05 °C par siècle…

Cela donne froid dans le dos…

Les autres prédictions du GIEC sont à l’avenant :

  • la pente de la montée du niveau des océans est passée de 32 cm par siècle sur la période de 1993 à 2006, à 20 cm sur la période de 2006 à 2012, et, depuis, à 10 cm
  • la perte relative de la banquise dans l’Arctique est plus que compensée par un net gain de l’Antarctique : la superficie globale est en fait restée à peu près constante depuis 33 ans, alors que la fonte de la banquise aurait dû se produire aux deux pôles selon le GIEC
  • les océans présentent un PH de l’ordre de 8 : ils sont donc nettement basiques et le resteront « compte tenu du rapport élevé, de l’ordre de 60, entre quantités de CO2 dans l’eau et dans l’air. La variation de PH attribuée aux causes anthropiques mesurée sur les 500 premiers mètres de profondeur n’excède pas – 0,01 »
  • « l’énergie cyclonique globale n’a jamais été aussi basse entre 2008 et 2012 depuis trente-trois ans »

Le principal oubli du GIEC est que le changement climatique est cyclique : il y a eu des maxima en 1940-1945 et en 2000-2005, la tendance étant maintenant vers un minimum analogue à celui de 1970-1975. C’est pourquoi l’extrapolation linéaire du GIEC à partir de la période 1979-1998 ne lui a pas permis de prédire la stagnation de la température depuis 18 ans…

C’est donc un mauvais procès qui est fait au carbone. Un procès qui en occulte les bienfaits :

  • rendements accrus par unité de surface cultivée
  • rendements accrus par plante
  • rendements accrus rapportés à une consommation d’eau donnée

Un procès qui occulte bien commodément les causes naturelles des changements climatiques.

Depuis Kyoto, le GIEC s’est tellement engagé dans cette impasse qu’il ne lui est plus possible de reculer. Il en va de sa survie et de tous ceux qui se sont engagés à sa suite et qui sont autant de profiteurs : politiciens, journalistes, scientifiques qui ne veulent pas mettre en péril leur carrière et ne plus recevoir de manne pour leurs recherches, capitaines de l’économie verte, haute finance, activistes environnementaux, bénéficiaires de la revente de « droits à polluer » etc.

Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le GIEC dise que le débat est clos, que la science réfutable cède le pas à la croyance irréfutable :

  • le soleil n’a rien à voir avec les variations de température de la Terre
  • la température est restée la même pendant des millénaires avant que l’homme ne se mette à pécher, c’est-à-dire à émettre du CO2
  • le réchauffement climatique est responsable de tout, du chaud, du froid, des séismes, des tsunamis, des éruptions volcaniques etc.
  • le CO2 est un polluant, un poison, il faudra, mes frères, changer de comportements

Il n’est pas étonnant que François Hollande, pris d’un vertige planétaire, veuille appliquer à la terre entière ses recettes fabuleuses de dépenser toujours plus l’argent des autres, elles lui ont si bien réussi en Corrèze, puis en France… Dilapider 35000 milliards d’euros a de quoi faire perdre la tête à plus d’un homme de pouvoir, alors qu’un tel pactole, faramineux, manquera à la résolution de problèmes réels et cruciaux, tels que les problèmes énergétiques, et qu’un tel gâchis étatiste détruira nombre d’emplois.

Comme bien d’autres, le Président Français croit, ou feint de croire, que tout se résout avec des lois et des taxes et que lutter contre cet ennemi imaginaire qu’est le CO2 permettra d’éviter l’enfer sur Terre. Là, comme dans tous les domaines qu’il aura touchés jusque-là, il échouera et la nature reprendra ses droits, d’autant que le risque est grand qu’elle inflige sous peu un démenti glacial aux élucubrations du GIEC qu’il prend pour argent comptant et sur lequel il compte.


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